16 juillet 2015 : au revoir maman...

Maman, avant d'être notre mère, tu as d'abord été et tu es restée une épouse formidable toujours là pour soutenir papa, dans les moments difficiles et lui remonter le moral. Jusqu'au dernier jour, ta principale préoccupation a été le bien être de ton mari, votre amour était si beau. D'ailleurs, l'amour que vous avez partagé, papa et toi, bâti sur la confiance, le respect, la complicité et la joie de tout partager a été le plus bel exemple que l'on peut donner à ses enfants, sa famille, ses amis. Vous avez affronté des difficultés dans votre vie, vous les avez surmonté sans jamais de cesser de croire en votre couple.

Votre couple,parlons-en justement, il a débuté un jour de ducasse à Outreau un 16 juillet 1948, et le destin a voulu que votre union terrestre cesse le 16 juillet de cette année. 67 ans de vie commune remplie de tant de souvenirs.

Maman, ta jeunesse tu l'as passée entre Henneveux et Manihen, entourés de ton frère et tes sœurs mais aussi de tes cousins, cousines et tu aimais nous parler du temps passé. Tu étais fière de nous dire que tu avais fini 1ère du canton au certificat d'études, tu as travaillé chez Blanzy-Pourre et tu as même vendu des accessoires pour vélo au Touquet.

Tes nombreux séjours à Paris t'ont donné le goût du music-hall et depuis la retraite de Papa, aucun concert ou spectacle ne t'ont échappé sur Outreau et les environs.

Pour assumer ton rôle de mère à plein temps, tu t'es arrêté de travailler pour te consacrer à notre éducation et à celle de certains de tes neveux et nièces puis de tes petits-enfants et autres.

Maman, ta force tu la puisais dans ta famille, car pour toi, la famille, c'était sacré. Pour toi, rien de mieux que de voir tous les membres de ta famille ou amis réunis autour de ta table où tu aimais les recevoir. Après ces repas, s'ensuivaient des tournois de belote ou de scrabble, jeux que tu as dû abandonner ces derniers mois à ton plus grand regret.

Tu aimais aussi parler de ton jardin, de tes fleurs que tu adorais bichonner, de la météo pour laquelle tu tenais un journal de bord depuis de nombreuses années.

Aujourd'hui, tes aiguilles à tricoter que tu espérais pouvoir utiliser à nouveau, ne chanteront plus car des pulls et des gilets tous tes enfants et petits-enfants en ont portés.

Ta force de caractère te permettait, même lors d'épreuves tragiques, de partager de la joie, de remonter le moral à tout le monde. Tu étais la confidente des membres de la famille mais de nombreuses personnes aussi.

Dynamique tu l'as été jusque la maladie t'oblige à rester clouer dans un fauteuil puis dans ton lit, cela te ressemblait guère. Il y a bien longtemps que tu nous disais que si cela t'arrivait, tu voulais ne pas te réveiller plutôt que de rester ainsi, c'est ce que tu as fait, ce jeudi 16 juillet, en silence, toute en discrétion comme tu pouvais l'être aussi, tu as pris le chemin pour retrouver tous les tiens partis là-haut en nous laissant dans le desarroi.

Merci Maman pour tout ce que tu as fait pour nous, toi qui n'avais pas eu la chance d'avoir ta mère à tes côtés comme nous nous avons la chance de t'avoir auprès de nous. Nous ne te disons pas ADIEU mais au revoir, car nous nous reverrons.

Comments

[Alex]

Très beau texte! Les circonstances malheureusement ne s'y prêtes mais bravo! Plein de gros bisous

[alex]

C'est très beau ce que tu as écrit ! Tu m'as fait pleurer très émouvant ❤ plein de courage Isa je pense fort à toi... pleins de gros bisous!